Guinée-Conakry : Vingt ans après sa dernière participation à une Coupe du monde U-17 en Equateur en 1995, la Guinée retrouve la messe continentale des jeunes footeux.
Cette compétition peut être un tremplin pour nos bambins sortis la plus part du temps des terrains poussiéreux de nos quartiers en manque d’infrastructures sportives. Ils n’ont pas la chance d’appartenir à une académie de football où ils peuvent allier passion et recherche d’un avenir meilleur. Ils ont pour eux l’insouciance de ceux qui sont presque surpris d’être à ce sommet du football mondial.
Certes ils ont bénéficié de l’appui magnanime d’un Antonio Souaré généreux pour leur permettre de bénéficier d’un stage dans de meilleures installations du coté d’El jedida au Maroc. Mais apprentissage du haut niveau ne peut se faire en quelques mois.
Pour briller ici au Chili, il leur faut allier l’envie et le talent. Si à la Can (Coupe d’frique des Nations de football), ils n’étaient très attendus, leurs performances ont eu des échos au delà du continent. Il faut se départir de tout complexe pour ses matchs trois matchs de poules. Il faut jouer comme des affamés pour bousculer des formations qui, souvent, bénéficient de leurs réputations.
Face à l’Angleterre, la copie est bonne, même si un peu plus de concentration devant le but ne ferait pas de mal à nos avant-centres qui ont eu l’opportunité de se mettre en évidence.
Les Coréens ont montré la voie face aux brésiliens toujours attendus à ce niveau. Les jeunes auriverdes sont dans la même nasse que leurs aînés qui n’arrivent plus à mettre un pied devant un autre. Il faut en profiter pour peut être éliminer un adversaire de taille. Ce, dès l’entame. Cela passe par un exploit face à des coréens qui ont pris de la confiance suite à leur victoire face au Brésil.
il faut impérativement gagner pour se maintenir en tête et atteindre sereinement le réveil du Brésil qui n’est pas à exclure. Tout cela va dépendre du discours du coach Hamidou Camara. Déjà face à la presse, il a dû mal à convaincre ! On ne lui en tiendra pas rigueur s’il parvient à guider ses poulains vers le sommet.
Mais cela est plus difficile à faire qu’à dire. En tous cas, ici la chance traîne partout au Chili : toutes les équipes se valent. Le champion sera celui qui va s’affirmer devant tant d’appétits et d’envies. Cette compétition est une vitrine sure, même « les fils de » sont de la partie. Lucas Zidane avec la France tentera d’imiter déjà son père d’artiste. A moins que petit adepte de bundesliga des rues de Conakry ne veuille y laisser son nom.
Sega Diallo depuis Chili pour GuinéeTime