Guinée-Conakry :La COODDH (Coordination des Organisations de Défense des Droits Humains), dénonce la prolifération anarchique des universités privées et pointe du doigt la déliquescence du système d’orientation des bacheliers à travers la plate forme Djoliba, nouvellement mise en oeuvre par le ministère de l’Enseignemnt supérieur.
Me Fréderic Foromo, président de La COODDH, a présenté la plate forme Djoliba comme un danger pour l’avenir de la Guinée qui repose sur la jeunesse et « constitue une violation du droit à l’éducation garantie en faveur des jeunes bacheliers au sens des instruments juridiques nationaux, régionaux qui impliquent à la charge de l’Etat l’obligation de tout mettre en œuvre pour pouvoir à l’éducation morale et intellectuelle des jeunes en les associant à la prise de décision les concernant. »
A propos de la créativité et la mauvaise formation des étudiants par les universités, Me Fréderic prétend que la création d’université est devenue une industrie florissante sur fond d’anarchie, d’amateurisme et de corruption à large échelles.
Amer, le président de cette coalition d’ongs déplore que les 39 universités privée agréées par l’Etat sont aussi « incapables les unes que les autres à pouvoir correctement à la formation des jeunes bacheliers. »
La mise en oeuvre de la plateforme Djoliba est la suite de » la déliquescence » de ce secteur.
« La plate forme est en soi porteuse de conséquences préjudiciables au système d’enseignement supérieur qui se résume comme suit : les quotas introduits dans le logiciel sont de nature à faire revivre les universités moribondes et accentuer la prolifération des universités au lieu d’en réduire, creuse du lit aux actes de corruptions de tous genres, elle est par définition une violation du principe de libre choix des étudiants et des parents dans la mesures où le fait d’amener un bachelier à faire 15 choix revient à choisir à sa place; une négation de la concurrence qui devrait pouvoir conduire à la sélection naturelle des universités ».
Ce qui pousse le président de l’ONG à recommander aux autorités politiques la fermeture pure et simple des universités moribondes au terme d’une évaluation objective conduite par des experts nationaux et internationaux sur la base des critères tenant compte de la qualité des programmes, des cv des enseignants et d’infrastructures des établissements; rétablir de la libre concurrence entre les universités en donnant toute la liberté aux bacheliers de se faire inscrire dans les universités de leurs choix.
Mariame Sylla