Un tribunal de Bamako a déclaré « nulle » la procédure engagée contre un journaliste emprisonné pendant près d’un mois pour avoir publié une lettre de soldats en colère.
Toutes les poursuites à son encontre sont donc levées. Le tribunal de première instance saisi du dossier à Bamako « déclare nulle sur la forme la procédure engagée contre Boukary Daou », directeur de publication du quotidien Le Républicain.
Boukary Daou s’est déclaré « très ému ».
« Je remercie l’ensemble de la presse pour son soutien. Je remercie mes avocats. C’est une victoire pour la liberté de la presse au Mali », a-t-il dit.
Un des ses avocats, Amidou Diabaté, s’est félicité de la decision de la justice, qui « a estimé que la procédure engagée contre (son) client est nulle. Donc, pas de procès, pas de condamnation, mon client est libre ».
Boukary Daou avait été arrêté le 6 mars à Bamako par les services de renseignement, puis inculpé le 18 mars de « publication de fausses nouvelles » et « incitation à la désobéissance ».
Il avait été remis en liberté provisoire le 2 avril.
Son arrestation faisait suite à la publication d’une lettre ouverte au président malien par intérim, dans laquelle des soldats au front » dans le nord du Mali, se disaient révoltés par les avantages accordés au capitaine Sanogo, auteur d’un coup d’Etat en mars 2012.