Le chef de la délégation de l’union Européenne, Philippe Van Damme a déploré ce vendredi 03 mai les actes de vandalisme perpétrés ces derniers jours en Guinée suite à de nombreuses manifestations de l’opposition guinéenne, entrainant des blessés et des morts.
Phillip Van Damme invite la classe politique à revenir sur la table de négociation afin de donner une chance au médiateur international, Said Djinnit dans le but de conduire ce dialogue pour une sortie de crise.
« Les violences ne mènent nulle part, il faut se mettre autour de la table pour discuter sinon il y aura encore des violences inutiles et le sang va couler inutilement » a déploré dans son intervention devant un parterre de journalistes, le Chef de la délégation de l’UE à Conakry.
Pour lui, les manifestations en Guinée ont atteint un niveau insupportable.
« Je suis passé à l’hôpital Donka la semaine dernière. Ce qui est à déplorer, c’est quand les gens sont tués à bout portant, c’est quand les oreilles sont coupées, c’est quand les visages sont fracassés » a ajouté le chef de la délégation Européenne.
« On sort, dit-il, du débat politique, on rentre dans la violence gratuite. C’est là, où on franchit l’étape de la violence totalement inacceptable. »
Van Damme a une fois encore fermement condamné tous les responsables politiques du pays à s’engager dans un dialogue franc pour mettre fin à ces scènes de violences.
Récemment l’opposition guinéenne avait sollicité auprès de la communauté internationale un médiateur dans la crise politique. Le Secrétaire général des Nations-Unies de son côté, a choisi Saïd Djinnit pour conduire ce dialogue. Mais le diplomate onusien jusque là se trouve empêcher par la reprise de violences dans le pays
« Saïd Djinnit n’est pas n’importe qui, c’est une personnalité hautement respectée. Alors donnez lui la chance, facilitez le travail au facilitateur Djinnit pour qu’il puisse faire son travail tout» a-t-il poursuivi.
Il a également déploré le fait que les guinéens mettent au dessus des « intérêts nationaux »sur ceux partisans. « Il faut penser à la population guinéenne » conclut Phillip Van Damme.