Guinée-Conakry : Le vice-président exclu de l’UFDG, Bah Oury, conseille le président Alpha Condé et à tout autre homme politique du pays à « l’élimination » des notions « sensibles » comme celles liées à l’ethnie dans « les communications politiques ».
Invité ce dimanche dans l’émission « Terrain Politique » de la radio Sabari Fm et animé par Ismaêl Camara, Bah Oury n’a ni « condamné », ni » dénoncé » les propos du présdient Alpha Condé. Ce dernier, il y a une semaine, a qualifié de « malhonnêtes les cadres malinkés », référence au groupe ethnique dont il serait lui-même originaire.
« »Je ne condamne pas, je ne dénonce pas mais je sis dans la situation d’un homme politique qui peut déraper. Faisons attention, que ça soit moi ou le président Alpha Condé, il y a des choses sur lesquelles on doit faire attention. Des sujets sensibles comme l’ethnie, il faut éviter au maximum d’en parler en bien ou mal. Éliminons les notions d’ethnie dans les communications politiques » a dit l’ancien ministre de la Réconciliation nationale du gouvernement de Souaré Tidiane (2008).
Bah Oury a semblé se mettre dans la peau du président Condé.
« Ceux qui sont sur les médias sont exposés à beaucoup de choses. Faisons attention au risque de heurter des sensibilités, au risque d’aller plus loin que ce qu’on ne voulait exprimer. Je crois cette déclaration fait partie de ce qu’on doit éviter.Vous vous souvenez des déclarations du feu Général Lansana Coté après les événements de 4 juillet 1985 à savoir : » Efatara » ou « ils ont bien fait » en langue soso », ça lui collé pendant tout son règne politique » poursuit-il dans « Terrain Politique ».
A l’analyse de ces propos et le débat houleux qui s’en ait suivi dans le camp présidentiel, le vice-président exclu de l’UFDG trouve qu’il y a lieu une « attitude globalisante » en récriminant les fautifs.
« Il y a des déclarations qui peuvent aller au delà de ce que vous pensez vous mêmes. Sous le coup de la colère, de l’émotion, de beaucoup de facteurs, il y a des déclaration globalisantes….En l’espèce il peut y avoir deux ou trois cadres qui sont responsables, fautifs, mais on ne peut dire qu’il faut mettre tous les cadres de cette communauté dans un même sac. Ce serait injuste à l’endroit de beaucoup d’hommes et de femmes qui travaillent de manière honnête, qui essaient d’apporter le maximum de leur savoir pour le bonheur du pays. Donc faisons attention à tout ce qui peut être une attitude globalisante. »