Au lendemain du discours de compassion adressé par le chef de l’Etat au peuple de Guinée, les leaders de l’opposition par la voix de leur porte parole s’en est pris au message du chef de L’Etat .
« Le président de la République n’a pas tenu un discours de rassemblement et d’apaisement, c’est un discours protocolaire, dans le quel aucune mesure n’a été prise pour mettre fin à ces violences » regrette Aboubacar Sylla. C’était à la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont animé ce mercredi 29 mai 2013 à la maison de la presse.
Pour Aboubacar Sylla, la rencontre du chef de l’Etat avec la police nationale a seulement permis aux policiers de se blanchir et rejeter la responsabilité sur l’opposition guinéenne. Selon ces flics, lors de la marche, aucun policier n’a fait usage d’armes à feu. Pourtant, riposte le président de l’UFC, beaucoup de victimes ont été atteintes par des balles et aucun policier ni gendarme n’a reçu de balle.
Et d’ajouter qu’après concertation, l’opposition a fait un bilan de 18 morts et une centaine de blessés dont plus d’une trentaine sont encore hospitalisés. Il a accuse en effet le gouvernement d’avoir planifié ces séries de violence en Guinée pour empêcher l’opposition de marcher.
Suite à la manifestation dernière, « il y a un véritable état de siège qui a été instauré dans la commune de Ratoma, particulièrement dans la zone de violence qui borde la route le Prince » a expliqué le porte parole de l’opposition.
Cet état de siège poursuit t-il, a entrainé des exactions, de pillage des magasins, des tueries par balle de toutes sortes à l’encontre de la population.
L’opposition a tout de même déploré que depuis qu’Alpha Condé est élu à la tète du pays ‘‘il ya eu 50 morts’’ dans les manifestations publiques en Guinée organisées par l’opposition et aucune enquête judiciaire n’a été ouverte pour apporter des lumières, à ces exactions commises sur la population. « Nous sommes fatigués de cette injustice » a-t-il martelé.
L’opposition républicaine promet de se retrouver pour réfléchir afin d’adopter une nouvelle stratégie face à ces nouvelles donnes sur le terrain et projeter un nouveau calendrier pour la manifestation politique prochaine afin d’instaurer un état de droit.
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