Guinée-Conakry : La souffrance qu’endurent les 3.000 passagers quotidiens du train de transport Conakry Express n’est « pas grave » aux yeux du ministre des Transports, Oyé Guilavogui qui s’exprimait en marge des négociations avec la partie chinoise.
Un mois pénible dans la vie d’un citoyen, c’est trop ! Mais le ministre des Transports, Oyé Guilavogui, ne le pense pas de la même manière que ceux qui passent le soleil et la pluie à attendre un taxi.
Le chef de département des Transports minimise la peine de ses concitoyens. Puisque lui, détient un grosse cylindrée, mise à distribution et dont les frais d’entretien et de carburant sont assurés par l’Etat
« C’est vrai que les gens sont peinés, mais c’est pas grave » affirme au micro de la télévision d’Etat, le ministre des Transports.
Il ne peut en être autrement, Monsieur le ministre des Transports ne connait l’ambiance des arrêts bus, que de très loin.
Ecoutez ses propos dans ce JT de la RTG
Ces propos sonnent comme une insulte pour certains citoyens qui ont joints ce matin notre rédaction.
» Les gens ont pu s’accommoder » continue à minimiser Oyé Guilavogui.
Choquant pour les milliers de citoyens qui, à leur grand dam, assistent avec impuissance à l’arrêt de ce train qui assure le transport de Kagbélen à Kaloum, à moindre coût, et dans un certain confort, depuis la Transition militaire de 2008.
« Pas de contrat avec l’Etat »
Le ministre Oyé Guilavogui révèle qu’il « n’y avait aucun contrat de concession entre l’Etat guinéen, sous le règne de la junte militaire, et la société chinoise », propriétaire du train.
Celle-ci a présenté à la Guinée une facture de 85 millions usd.
Les négociations entamées par les guinéens ont permis une révision de ce montant à 45 millions usd,, payables en 12 ans.
La dernière manche de cette négociation se fera à l’arrivée de la délégation de cette société chinoise à Conakry.
Ce dossier de « reconnaissance des dettes » sera encore à l’ordre du jour avant la signature d’une « consignation consensuelle ».
Lors du dernier conseil des ministres, le chef de l’Etat a sommé le ministre des Transports à relancer ce train qui soulage des millions de guinéens par an.