La mer ne finit toujours pas de sévir à Conakry, capitale de la Guinée » fière » depuis 1958. Par manque de moyens de transport maritime adéquats, d’un point de la ville à l’autre.
La trentaine de Guinéens qui vient de passer de vie à trépas, dans les eaux, rappelle un autre spectacle douloureux, il y a deux ans, lorsque des étudiants camerounais ont été endeuillé par une mer agitée, voulant se rendre sur les îles de loos.
Le naufrage avait laissé sur les carreaux de la morgue d’Ignace Deen, plus d’une dizaine d’étudiants étrangers ! Avant et après cette épisode, du moins suivie avec une certaine fatalité par les Autorités, des citoyens anonymes ont perdu la vie, soit à aller ou au retour des îles. Que l’on soit insulaire ou pas, il suffit d’une moindre agitation de plus de la mer pour que les moyens de transport- les pirogues à moteur- chavirent.
Ce manque de moyens de transport appropriés n’émeut guère nos politiques, que dire de l’ensemble de la classe politique. Tenez, lors de la présidentielle de 2010, sur le petit écran, des leaders politiques guinéens de premier plan, en quête de suffrages, ont osé également emprunter ces pirogues. Après le constat de la triste réalité à laquelle reste confrontée les citoyens de Kassa, Tamara, room etc, leurs promesses faites s’avèrent mirobolantes. C’est comme si nul ne s’intéresse au drame que vit au quotidien les insulaires si la mer, souvent agitée, n’endeuille des familles !
L’achat de milliers de gilets, pour ces barques de fortune, n’est nullement la panacée ! Tout comme le renvoi de tout le personnel de la navigation maritime en poste au port de pêche de Boulbinet ! Le gouvernement de la République doit prendre en compte les préoccupations des insulaires. La mise à leur disposition de moyens de transport adéquats et modernes, demeure la vraie solution. Dakar n’est pas très loin des côtes guinéennes. Même si le Joola est un souvenir particulièrement douloureux pour les Sénégalais.
Amadou Touré
+224- 62 86 69 49