Le président malien de transition demande formellement l’aide de la Cédéao pour reconquérir le nord du pays, actuellement aux mains des islamistes. Dioncounda Traoré a fait parvenir mardi 4 septembre 2012 une lettre de requête officielle au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest.
«Je sollicite par la présente, au nom du peuple du Mali, et en ma qualité de président par intérim, l’aide de la Cédéao
dans le cadre du recouvrement des territoires occupés du Nord et de la lutte contre le terrorisme». Voilà ce qu’écrit Dioncounda Traoré dans sa lettre au chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao.
Le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Ali Coulibaly, le confirme dans un entretien téléphonique avec RFI. Un émissaire de Dioncounda Traoré est venu ce mardi 4 septembre à Abidjan remettre ce courrier.
Le président malien de transition précise dans le document que l’aide de la Cédéao pourrait se matérialiser de la façon suivante : sécurisation des institutions de transition ; renforcement des capacités antiterroristes et des moyens techniques ; réorganisation des forces armées ; restauration de l’intégrité territoriale du Mali.
Cinq mois après la chute des grandes villes du nord du Mali aux mains des islamistes, voilà donc la demande officielle des autorités de transition maliennes pour une intervention des forces militaires d’Afrique de l’Ouest. C’est ce qu’attendait la Cédéao, qui s’est déclarée prête à envoyer au Mali une force de quelque 3 300 soldats. Cependant les contours de cette force restent encore flous. Rappelons enfin que les pays ouest-africains souhaitent aussi obtenir un mandat du Conseil de sécurité de l’Onu.
In site rfi