Microsoft a annoncé des résultats trimestriels bien meilleurs que prévu, en hausse de 25 % par rapport à la même période l’année dernière, grâce aux succès combinés des services d’informatique dématérialisée (« cloud ») et des tablettes Surface Pro 3. La performance est d’autant plus surprenante que ces ordinateurs à mi-chemin entre le PC portable et la tablette avaient été enterrés il y a tout juste deux semaines par certains articles de la presse spécialisée. Satya Nadella avait eu beau démentir, les analystes n’en démordaient pas : Microsoft « devait » abandonner Surface. Aujourd’hui, le P-DG peut fièrement annoncer que le chiffre d’affaires des Surface Pro 3 est de 908 millions de dollars, sur un total trimestriel de 18,3 milliards.
Près d’un milliard de dollars, ce n’est pas une goutte d’eau, mais il serait intéressant de connaître le détail des ventes ainsi que le bénéfice net (s’il y a bénéfice !) lié à cette branche. Si les deux premières versions de la tablette Surface Pro n’avaient pas réussi à décoller (sans mentionner deux autres versions non pro, reléguées aux oubliettes), la Surface Pro 3 semble avoir trouvé son public, même si on est encore loin d’un succès planétaire. Souvent présentée comme une tablette, la Surface Pro 3 n’a rien de comparable avec une tablette classique comme l’iPad d’Apple ou la Galaxy Tab de Samsung. Dans ses composants comme dans sa prise en main, elle se positionne clairement face aux ordinateurs ultralégers haut de gamme, comme le MacBook Air.
Vivement Windows 10 !
Pour les amoureux du design, elle propose enfin une alternative crédible aux produits de la Pomme, auxquels les Dell, HP ou Toshiba n’avaient jusque-là opposé que de terribles briques noires… ou grises pour les plus aventuriers.
Les Surface Pro 3 ont été largement saluées par la critique comme étant les meilleurs appareils existant sous Windows, mais leur prix est très élevé. Il faut compter entre 800 et 2 000 euros selon la version choisie, plus 130 euros pour l’indispensable clavier amovible : cela reste cher, face à un MacBook Air qui coûte entre 900 et 1 200 euros (clavier inclus…).
La Surface Pro 3 a un format 12 pouces pour une épaisseur record de 9,1 mm et ne pèse que 800 grammes – le MacBook Air oscille, lui, entre 1,08 et 1,3 kg selon les versions. Ses ports USB 3 et micro-SD permettent de lui ajouter de la mémoire à volonté. Elle est animée par un véritable processeur d’ordinateur haut de gamme (Intel Core i3, i5 ou i7 Haswell), ce qui lui permet d’exécuter tous les logiciels pour Windows, contrairement aux tablettes concurrentes qui doivent se contenter des produits développés en version mobile. Et l’arrivée de Windows 10, plateforme unifiée à la fois nomade et fixe, élargira encore les possibilités.
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