M. Weah, 48 ans, a été élu pour la région de Montserrado, où est située la capitale Monrovia. Le scrutin s’était déroulé le 20 décembre. M. Weah, du Congrès pour le changement démocratique (CDC), a obtenu 78% des voix, devançant largement Robert Sirleaf (indépendant), un des fils de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, qui n’a réuni que 10,8% des suffrages, d’après les résultats de la Commission électorale nationale (NEC).
MM. Weah et Sirleaf étaient considérés comme les deux principaux prétendants parmi les onze candidats en compétition pour l’unique siège du comté (province) de Montserrado, dans l’ouest du pays. Ce comté regroupe un tiers des quelque 4 millions d’habitants du Liberia. C’est à la fois le plus peuplé et le plus petit des quinze comtés du pays.
Avant de se reconvertir dans la politique en 2005, année où il a d’ailleurs été battu dans la course à la présidentielle par l’actuelle présidente, George Weah a été une star du football, notamment récompensé du Ballon d’Or en 1995. Il était alors le premier non européen à recevoir ce trophée et reste à ce jour le seul Africain à figurer dans ce palmarès. Ce couronnement dans sa carrière a clos un premier cycle de sept saisons remarquées en France, d’abord à l’AS Monaco (1988-1992) où il s’est révélé à 22 ans, puis au Paris SG (1992-1995) avec lequel il fut champion de France (1994).
«Mister George» disputa ensuite quatre saisons au prestigieux AC Milan, alors première puissance européenne du ballon rond. Il ajouta deux championnats d’Italie (1996-1999) à son CV, avant de brièvement passer par l’Angleterre (Chelsea, Manchester City), revenir en France, à Marseille (2000), puis finir sa carrière aux Emirats Arabes Unis (2003). Star en Europe, idole dans son pays, M. Weah n’a toutefois jamais pu faire briller sur la scène internationale son équipe nationale. Les élections partielles du 20 décembre au Liberia visaient à renouveler 15 des 30 sièges du Sénat.
Au total, 139 candidats, dont 20 femmes, étaient en lice. Le taux de participation au scrutin a été de 25,2%, d’après les résultats de la NEC. L’ex-chef de guerre Prince Johnson, qui était en lice comme candidat indépendant pour le comté de Nimba (nord), a été élu avec 66,6% des voix face à cinq adversaires. Les sénatoriales partielles se sont généralement déroulées sans incident après deux reports en raison de l’épidémie d’Ebola. Initialement fixé au 14 octobre, le scrutin avait été reporté au 16 décembre puis décalé au 20 décembre.
En un an, Ebola a fait plus de 7.700 décès, à 99% au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, d’après un bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié vendredi.
AFP