Le procès dans l’affaire du drame de la plage de Rogbanè s’est ouvert ce vendredi matin à la Cour d’appel de Conakry. Après les avocats de la partie civile, c’est le procureur près le tribunal de première instance de Dixinn, Souleymane Sidi N’diaye, qui a pris la parole pour son réquisitoire qui a duré près de deux heures.
Dans ses explications, Souleymane Sidi N’diaye a décliné les fautes commises, selon lui, par chacun des prévenus, notamment Malick, Ablaye Amad M’baye, Habib Diallo, Saidouba Camara, Mohamed Lamine Sylla et Lévy Saint-Etienne Troy Camara. Pour lui, tous ces prévenus ont commis chacun deux fautes semblables : D’abord celle de négligence, puis celle de l’inobservation des règlements. Le procureur leur reproche d’avoir pas pris de précaution dans la sécurisation du concert et d’avoir transgressé l’acte décisionnel du gouverneur fermant le site qui a abrité le concert le 29 juillet 2014.
Poursuivant, il dira que la police et la gendarmerie ne sont en rien responsables de ce drame, car dans une lettre adressée au commandant de la gendarmerie régionale de Conakry, la structure MLP a indiqué avoir pris toutes les dispositions sécuritaires nécessaires.
C’est à la suite de cela qu’il a demandé au président du tribunal de déclarer ces six prévenus ‘’coupables de délit d’homicide involontaire, pour la répression faisant application de l’article 310 du code pénal en condamnant chacun à la peine d’un an emprisonnement’’.
Sur l’action civile, il a préféré laisser au président du tribunal d’appliquer la décision qui lui conviendra, si toutefois les prévenus ont été reconnus coupables.
En ce qui concerne Sékou Batouta Camara, président de la Délégation spéciale de Ratoma et Soriba Sorel Camara, gouverneur de la ville de Conakry, Souleymane Sidi N’diaye a demandé leur renvoi à des fins de poursuite en application de l’article 463, alinéa 1, du code pénal.
Car, selon lui, Sékou Batouta Camara n’était pas informé de la tenue du concert. Quant à Soriba Sorel Camara, dit-il, il avait reçu une correspondance de l’Agence guinéenne de spectacles. Mais cette correspondance, c’était pour une collaboration entre le gouvernorat et l’Agence guinéenne de spectacles.
Le procès se poursuit en ce moment même à la cour d’appel avec les plaidoiries de la défense.
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