Les Autorités ont décidé de l’ouvertude des classes ce lundi 19 janvier, sans auparavant se demander si les bourses des parents d’élèves étaient si solides pour en supporter les conséquences. Résultats : les classes ont attendu, désespérement ce jour les élèves.
En dépit de quatre mois de retard, les écoles du pays ont eu du mal à rouvrir ce lundi matin les portes à cause de » la situation financière » difficile à laquelle restent confrontés les parents d’élèves, a appris DPA.
« Le manque de moyens des parents fait qu’il y a moins d’engouement » au niveau des élèves, reconnait le Proviseur du Lycée Kipé, Amara Balatô Keita.
Aucun élève ne portait ce matin son uniforme scolaire dans cet établissement.
Sur un effectif prévisionnel de 3.000 élèves, cette année, pas plus de 100 élèves.
Ce lycée, situé en haute banlieue de Conakry, est qualifié d’un des plus grands établissements d’enseignement de la capitale. Au niveau des professeurs, 34 ont effectivement répondu présents.
Dans ce lycée, les salles de classe sont restées sales ainsi que le mobilier.
« Le problème de fournitures scolaires, de frais de transport » sont à la base de cette situation, insiste-t-il.
« Ce n’est nullement par peur d’Ebola car les cas de malades de cette épidémie ont considérablement chuté…C’est un problème de moyens » affirme cet enseignant.
« Nous allons démarrer les cours la semaine prochaine » explique à la DPA, le Doyen de la Faculté des Lettres de l’Université privée Mahatma Gandhi de Conakry. Selon Drissa Condé, l’annonce de la date de la réouverture des classes a pris tout le monde court.
A Conakry, dans la ville, les élèves en tenue d’école sont difficiles à voir, contrairement à une situation normale.
« Les écoles nous exigent de payer les mois d’octobre, novembre et décembre alors que les écoles étaient fermées. On nous raconte qu’il y aura des heures supplémentaires, ce qui à nos yeux n’est pas suffisant et ne peuvent pas combler les trois mois passés » se lamente Mme Nounkoumba Diawara, une mère de deux élèves d’une école privée, qui a pignon sur rue dans la capitale.
La Guinée, point de départ de cette épidémie Ebola, a enregistré 2827 cas dont 1831 décès (soit 64.7 %), selon les dernières estimations de la Coordination nationale de riposte à Ebola qui n’a noté, à la date du 15 janvier, que seulement 35 cas d’hospitalisation dans les centres de Traitement du pays.
Devant les écoles et universités ce lundi matin, les dispositifs sanitaires pour le lavage systématique des mains et le contrôle de la température à l’aide des thermoflashs sont visibles.
La coordination nationale de riposte à Ebola, dans le cadre d’une « ouverture rapide et sécurisée » des écoles, a offert 20 milles appareils de contrôle de températures aux ministères en charge de l’Education.