La Côte d’Ivoire a remporté la 30e Coupe d’Afrique des nations en battant le Ghana en finale à l’issue d’une interminable séance des tirs au but (9-8), dimanche, à Bata, en Guinée équatoriale.
Après deux finales perdues aux tirs au but (2006 et 2012), la Côte d’Ivoire a remporté sa deuxième CAN. Pendant le temps réglementaire, le Ghana s’était procuré les meilleures occasions avec deux tirs sur le poteau signés Atsu (26e) et Andre Ayew (36e) mais les deux équipes n’avaient pas réussi à inscrire le moindre but à l’issue du temps réglementaire et des prolongations.
Les Ivoiriens succèdent aux Nigérians qui avaient gagné l’édition précédente en 2013. Hervé Renard, qui avait déjà remporté l’édition 2012 avec la Zambie, est le premier entraîneur français à triompher dans l’épreuve avec deux sélections.
Ironie du sort, c’est sans leur légende Drogba, absente d’une CAN pour la première fois depuis des lustres, que les Eléphants ont enfin décroché le titre continental, leur second seulement après celui de 1992 glané déjà aux tirs au but face au… Ghana.
CRUEL POUR LES BLACK STARS
Et c’est cruel pour les Black Stars, présents dans le dernier carré des cinq dernières éditions, et qui repartent donc encore une fois sans leur cinquième trophée convoité (après 1963, 1965, 1978 et 1982). Andre Ayew, sans doute le meilleur Ghanéen du tournoi, ne pouvait réprimer ses pleurs au terme de la séance fatidique, inconsolable.
Si le match a été terne, la séance des pénalties (la 5e sur les 9 dernières CAN) fut spectaculaire: les deux premiers tireurs ivoiriens ont échoué (Bony et Tallo), le Ghana menait 2-0 grâce à Wakaso et Jordan Ayew, puis les Eléphants ont égalisé par Aurier et Doumbia alors que les Ghanéens Acquah et Archeampong rataient ! Puis, bluff ou pas, le gardien ivoirien Barry se disait victime de crampes avant le 5e tir ! Les capitaines Andre Ayew et Yaya Touré marquaient et on allait à la mort subite.
Et c’est le duel entre gardiens qui a tranché, quand l’Ivoirien Barry a arrêté le tir de son homologue Razak Braimah, et réussissait le sien. Une belle revanche pour le portier des Eléphants qui avait dû s’incliner en 2006 et 2012, et qui n’a joué la finale que parce que le titulaire habituel Gbohouo s’était blessé.
LeMonde