Depuis la publication du chronogramme des élections par la Ceni, la Guinée traverse une période très difficile à travers des violences dues aux manifestations de rue de l’opposition. La Plateforme nationale des citoyens unis pour le développement(PCUD) en synergie avec d’autres organisations de la société civile ont animé une conférence de presse ce mardi 28 avril 2015 avec pour objectif de donner leur avis sur la situation sociopolitique du pays.
Abdourahamane Sanoh, président de la PCUD frappe dans son discours.
L’on baigne dans un amalgame total pendant que les positions se radicalisent. Des groupes d’intérêts aux élans mafieux et autre opportunistes politiques, en quête de position sociale ou soucieux du maintien de leur privilège indus, tapis dans l’ombre du pouvoir, des états-majors des partis politiques ou d’autres organisations dites de soutien, rivalisent en invectives contre le camp adverse»a t-il déclaré.
« Ensuite, cela finit par des troubles et des violences avec des pertes en vie humaines, des blessés graves ,des structures de biens. Les activités économiques sont ralenti entraînant une aggravation de la pauvreté source de frustration qui amplifie d’avantage la tension et s’installe de nouveau un cercle de vicieux dont on ne parvient pas à sortir. »
Par ailleurs le patron du PCUD dira « qu’ils n’ont pas besoins de créer l’amalgame entre cette indiscutable anomalie avec une autre échéance électorale. La résolution de cette anomalie est une exigence et nécessite une discussion franche entre le gouvernement et les partis politiques en vue d’un calendrier consensuel. Nous n’avons pas besoins de querelles voire de violences encore plus de mort d’hommes pour s’acquitter de ce devoir en conformité avec nos lois. Les populations sont fatiguées de ces querelles politiques qui les prennent en otage et les enfoncent davantage dans la misère »a t-il dénoncé
Il a aussi rappelé que la CENI, dont les actes posés ont provoqué la crise actuelle, est « la résultante du diktat que nous imposent les partis politiques en conflit…, de fait leurs leaders partagent la responsabilité de ces actes et leurs conséquences.
Face à ce cycle de violence tragique, les différentes associations des parties civiles par la voix du président du PCUD, signifient au président Alpha Condé et aux anciens ministres leurs entières responsabilités dans la souffrance que leur mésentente impose depuis quelque temps, aux guinéens.
A cet égard il affirme : Ils ne doivent pas se prendre pour des ennemis, entraînant ainsi notre Nation dans leurs divisions; savoir que leurs ennemis sont extrémistes et opportunistes politiques de leurs entourages respectifs. Les anciens ministres dont on ne doute mutuellement du patriotisme, doivent se rendre compte que tout acte visant à faire échec au mandat présidentiel en cours est d’abord les intérêts des population; demande au président de la République avec insistance d’évaluer avec forte attention l’urgence de l’instauration d’un dialogue franc avec ses frères de l’opposition sur l’organisation des élections municipales pour que la paix règne dans le pays. »
Pour clore son discours le président du PCUD lance un appel à l’élite guinéenne pour qu’elle sorte de sa réserve et s’engage dans un débat citoyen, constructif pour la sauvegarde de la Guinée.
Mariame sylla