Conakry-Guinée : Suite au refus de la mairie de Kaloum d’autoriser la manifestation de soutien au journaliste Amadou Diouldé Diallo, le Collectif de soutien est passé au plan B dans la matinée de ce mercredi 31 Mars 2021. Ce plan consistait à projeter une manifestation virtuelle à la Maison de la presse de Kipé.
Écharpe rouge à la main, les journalistes membres du collectif ont scandé plusieurs slogans pour appeler à la libération du journaliste historien.
Dans sa déclaration, le coordinateur du collectif a rappelé l’objectif de la loi sur la liberté de la presse. « L’article 10 de la Constitution dispose que tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression ». La loi L002 portant sur la liberté de la presse a dépénalisé les délits de presse en Guinée. L’objectif de cette loi est d’éviter qu’un citoyen ne soit arrêté et mis en prison pour des délits commis par voie de presse », rappelé Sayon Camara.
Le coordinateur du collectif a également déploré le manque de solidarité des journalistes et des associations de presse face au cas Amadou Diouldé Diallo. « Faut-il admettre que le constat est déplorable. Contrairement à la solidarité et à la confraternité que les journalistes ont l’habitude d’exprimer à leurs confrères ou consœurs qui ont des ennuis judiciaires, le cas Amadou Diouldé Diallo n’a pas suscité de mobilisation. Pourquoi ? La question reste posée », s’interroge-t-il.
Le collectif de soutien invite l’ensemble des journalistes, des associations professionnelles des médias, des organisations de la Société de la civile, des ONG de défense des droits Humains, à dénoncer la violation de la Loi L002 portant sur la liberté de la presse en Guinée.
Oumar Camara