Conakry-Guinée : Le gouvernement n’a même pas encore annoncé les tarifs du litre des produits pétroliers à la pompe que des citoyens ont commencé à spéculer dans les stations services, tout comme sur le marché noir.
Une situation qu’a déplorée ce lundi 31 mai Dr Dansa Kourouma, Président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG). Pour lui, cette crise de carburant constatée dans le pays depuis hier n’a pas raison d’être. «C’est une situation déplorable et personnellement je l’ai vécu. La spéculation a commencé au niveau des stations, soit de manière involontaire parce que sachant une éventuelle augmentation, les populations ont évolué vers les stations pour se faire un stock au-moins pour pouvoir circuler la journée d’aujourd’hui et de demain. Ou bien, c’est de manière volontaire comme si l’État a voulu créer le manque pour savoir si la population peut acheter le carburant sur le marché noir à un montant plus élevé et commencer à habituer les gens à cette démarche spéculative, c’est les deux raisons. Au-delà de cela, pour moi ce qui est important, c’est vrai la réaction du ministre des Hydrocarbures est intervenue très rapidement, cela n’a pas amené les pompistes à changer leur pratique. Aujourd’hui, les spéculations se poursuivaient, il n’y avait que 5 à 10% des stations de Conakry qui étaient ouvertes le matin. Alors, cela prépare déjà l’opinion à une crise de carburant qui n’a pas de raison d’être». explique-t-il
Plus loin, Dr Dansa Kourouma mentionne aussi que les arguments du gouvernement sur cette hausse sont très légers.
Moise Rama Fils