L’acte s’est passé dans le district d’Irié dans la sous-préfecture de Sérédou préfecture de Macenta. Dans ce village, un collège de proximité, construit au temps de la transition porte le nom du Capitaine Moussa Dadis Camara, l’ancien chef de la junte.
Curieusement, en début de semaine dernière, le préfet de Macenta a ordonné à la Directrice préfectorale de l’Education de faire enlever l’enseigne du nom de Moussa Dadis Camara au collège de proximité de Irié. Chose qui a été faite, car les forces de l’ordre ont ordonnée au chef de village d’arracher la plaque de l’école.
Joint au téléphone, le principal dudit collège Koikoi Grovogui confirme que l’ordre est bien venu de Macenta. ’’L’acte nous a tous étonné car depuis 2012, cette école construite sous contribution des ressortissants du village avec l’appui de Plan-Guinée, porte le nom de Moussa Dadis Camara. Nous ne comprenons pas pourquoi le préfet s’insurge contre ca. Et aujourd’hui tout le village se sent offensé’’ déclare le numéro un du collège de Irié.
Joint également au téléphone, le préfet de Macenta Mory Diallo réagit sur ces accusations qui portent sur lui : ‘’ Je ne veux pas me prêter à ce débat. Moi j’ai ordonné à ce qu’on enlève la plaque (l’enseigne à l’effigie de Moussa Dadis) au bord de la route nationale pour l’emmener à l’intérieur de l’école. Je ne peux pas être contre le capitaine Moussa Dadis camara. Mais je ne veux pas que les gens plantent les plaques n’importe où. Ils peuvent raconter ce qu’ils ont à raconter….’’ Selon les témoins, le collège se situe à environ trente mètres de la route nationale Macenta-N’zérékoré. Cette affiche servait d’indication pour le collège.
En tous les cas, les villageois et observateurs s’interrogent sur les motivations du préfet à s’en prendre à l’effigie du capitaine Moussa Dadis Camara. Toute chose qui conforte davantage l’hypothèse selon laquelle l’image et la grande popularité du capitaine Dadis dans la région forestière constitue une épine dans le pays du pouvoir actuel.