La deuxième audience du procès opposant la PDG d’Alo- Guinée, Madame Chantal Colle à notre confrère de la radio espace Fm, Aboubacar Diallo s’est déroulée dans l’après midi du jeudi 13 décembre au Tribunal de Première Instance de Dixinn.
A rappeler que madame Colle accuse Aboubacar Diallo de diffamation à son égard et de sa radio chérie Fm Guinée.
L’audience a débuté à l’absence de la partie civile qui s’est présentée un peu plus tard au cours des débats. Ce qui a faillit justement au tribunal de juger irrecevable la plainte de la partie qui poursuit sous la demande du représentant du ministère public, le procureur de la République. Et aussi à cause du montant d’un million de francs guinéens de la consignation que la partie civile devrait verser au tribunal soulevé par la défense. Ce n’est qu’après à la demande du juge que la copie du chèque a été présentée au tribunal par maitre Razza, avocat de la poursuivante.
Mais l’avocate d’Aboubacar Diallo, maitre Fatoumata Binta Fabi Diallo éxige d’abord le respect de la forme. Pour elle, c’est le code de procédure et le code pénal qui ont été visés alors que nous sommes dit-elle, en matière de liberté de la presse. « C’est une loi spéciale, or il est dit que la loi spéciale déroge à la loi générale. Il ya des nullités d’ordre public, la forme avant le fond. Il y a un adage qui dit que la forme vicie le fond », ajoute maître Fatoumata Binta Fabi Diallo.
Parlant toujours de nullité, maître Razza, avocat de la partie civile, répond qu’il y a une question purgatoire de nullité qui est réglée par le code de procédure pénale qui dispose selon lui que dès lors que le prévenu comparaisse, les nullités de l’acte de citation ne peuvent être admises. Et que cette loi sur la presse est concurrente à la loi de procédure. « Elle essaie de régler certaines choses. Il affirme que le juge a la faculté d’écarter un texte de loi pour en appliquer un autre qui semble plus approprié. Et que la loi spéciale sur la presse a été prise en temps de régime anormal », critique t-il.
Aboubacar Diallo pour sa part a tenu à remercier tous les journalistes de la presse privée pour leur soutien. Il les invite à se mobiliser davantage pour que leurs droits ne soient plus brimés dans ce pays.
L’audience a été finalement renvoyée au 20 décembre prochain pour la délibération des exceptions soulevées, précise la présidente du tribunal.
L’accusé Aboubacar Diallo, est cet ancien directeur informations de la chaine de télé privée Evasion. Il est actuellement à la radio Espace FM.
Adama Hawa Diallo