La circonscription et la localisation « géo-sanitaire » de la maladie à virus Ebola ont largement contribué à atténuer la psychose générale qui planait sur les populations à Conakry et dans les préfectures de l’intérieur du pays.
Ainsi, grâce à la mobilisation des partenaires sanitaires internationaux pour accompagner les efforts internes du pays, la riposte contre l’épidémie d’Ebola a atteint une proportion satisfaisante tant chez les populations que chez le corps médical guinéen.
Aux dires des responsables du comité national de crise sanitaire mise en place pour coordonner les actions de riposte, l’isolement des cas suspects estimés à plus de 156, avec 102 décès, a permis de rompre instantanément la propagation de l’épidémie au sein des personnes exposées et des groupes vulnérables.
Grâce à la rapidité dans interventions d’identification des personnes susceptibles d’êtres des éventuels sujets infectés, 600 personnes sont actuellement soumises à une observation systématique pendant 21 jours, représentant la période d’ incubation de la maladie.
Ainsi, 38 anciens malades ont déjà retrouvé leur santé parfaite et ont regagné leurs familles respectives où ils continueront leur suivi normal avec les médecins traitants pour éviter une rechute.
Dans les centres de traitements installés à travers le pays, plus d’une dizaine de personnes malades sont en traitement pour leur permettre de guérir complètement du virus d’Ebola.
Autant le gouvernement et ses partenaires techniques sanitaires n’ont pas manqué de volonté pour faire face à l’épidémie, autant la mobilisation des moyens financiers n’a pas fait défaut auprès de l’Etat guinéen, des pays amis et des institutions internationales pour boucler le budget nécessaire.
Le plan de riposte élaboré par le comité de crise sanitaire nationale a arrêté le budget à hauteur de 4,5 millions de dollars qui sera financé par la contribution de la communauté internationale sous l’égide de l’OMS, dans le cadre de la » solidarité internationale humanitaire ».
Après les premières donations des partenaires, le gouvernement guinéen à débloqué à son tour 10 milliards de francs guinéens (1,4 million de dollars us) destinés à l’achat des équipements et à la réussite des opérations sanitaires.
Au coté de cette mobilisation de fonds, plusieurs pays et institutions internationales ont dépêché des équipes médicales composées de épidémiologistes, des laborantins, des médecins et des spécialistes en communication de crise, pour épauler les autorités sanitaires du pays afin de limiter la propagation de l’ épidémie dans le pays et dans les pays frontaliers.
Le financement obtenu a hâté l’installation des centres de traitement à Conakry et dans chacune des préfectures touchées, ainsi que le déploiement d’une équipe pour faire fonctionner les laboratoires mobiles pouvant soutenir l’analyse et la confirmation des cas suspects de fièvre Ebole en Guinée.
Avec l’annonce de la guérison de près une quarantaine de malades, le gouvernement et les partenaires techniques seraient au terme de « frotter les mains » avant que l’OMS n’annonce même la fin de l’Epidémie.
Interrogé mardi par une radio locale, le ministre guinéen des Affaires étrangères François Louncény Fall a déclaré que l’épidémie de fièvre Ebola est « sous contrôle » et que le gouvernement et ses partenaires ne ménageront aucun effort pour l’anéantir.
Une lueur d’espoir à prendre avec mesure et précaution car la fièvre hémorragique à virus d’Ebola de « type Zaïre » qui n’a ni vaccin ni remède est très virulente, avec un taux de létalité d’ environ 90%.
xinhua