Répondant à une correspondance de l’opposition guinéenne, à propos d’un cadre de dialogue en vue des futures écheances électorales, le premier ministre Mohamed Said Fofana est sur la même ligne qu’un diplomate occidental qui s’est confié à Guinéetime il ya quelques semaines.
Le PM a exigé des opposants » à recourir » à l’Assemblée nationale ». Un « cadre légal de dialogue et de débats démocratiques destinés aux partis politiques. »
« Monsieur le Porte parole de l’opposition, je vous rappelle que notre peuple, en s’exprimant le 28 septembre 2013 dans la plénitude de sa souveraineté, s’est doté d’une nouvelle Assemblée nationale, d’un cadre légal de dialogue et de débats démocratiques destinés aux partis politiques » répond-il au porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla.
Pour Said Fofana, la mise en place par la Guinée d’un parlement, suite aux élections législatives, est « une avancée significative » laquelle l’opposition peut prendre tel » un recours ».
Il y a quelques semaines qu’un diplomate occidental confiait à GuinéeTime -presque- cette position. Pour ce diplomate, l’Assemblée nationale est un espace de dialogue où tous les sujets à polémique peuvent être traités. Mieux, cet officiel a suggéré à l’opposition, qu’au lieu d’appeler à la manifestation de rue, celle-ci devrait plutôt » dialoguer et dialoguer ». Car dans toutes les démocraties du monde, le dialogue est un élément incontournable pour aplanir les divergences.
Dans le silence qu’entoure l’organisation des élections locales, l’opposition parlementaire a adressé des courriers au chef du gouvernement guinéen et aux partenaires internationaux impliqués dans la signature de l’Accord politique du 3 juillet. Après plus de deux semaines, Said Fofana a cru bon de répondre à ses partenaires. Une réponse qui, certainement, est en voie de passer sous les fourches caudines des QG des partis.