Des raisons éthiques empêchent les sociétés pharmaceutiques d’inoculer le virus Ebola aux humains pour tester les vaccins.
L’épidémie du virus Ebola, qui sévit au Liberia, au Sierra Leone et en Guinée, a tué plus de 660 personnes, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et l’épidémie continue de s’étendre en Afrique de l’Ouest. David Kroll, pharmacologue, expose les dernières avancées sur la recherche de vaccin contre le virus Ebola, dans la magazine Forbes. Il explique que la société pharmaceutique américaine BioCryst a développé le BCX4430, un vaccin capable de prévenir des virus comme l’Ebola.
Deux tests ont été réalisés sur six macaques crabier qui avait reçu le Marburg, un virus proche d’Ebola. Dans le premier, le vaccin était délivré au bout de 24h, dans le second, au bout de 48h. Trente jours après, tous les macaques du premier test étaient encore en vie. Dans le second cas, cinq singes sur six s’en étaient sortis.
« Bien que le Marburg ne soit pas Ebola, il agit de la même manière sur les humains », explique David Kroll. Tout comme Ebola, le Marburg est un virus qui utilise l’acide ribonucléique (ARN) pour se dupliquer. La molécule présente dans le BCX4430 inhibe le virus, ce qui en empêche sa propagation.
Malheureusement, aucun essai clinique n’est prévu pour l’instant car cela pose des problèmes éthiques, selon Rob Bennett, le vice-président de BioCryst. Pour lui, inoculer volontairement le virus Ebola à des humains pour réaliser des tests cliniques serait trop dangereux. D’autres sociétés travaillent sur un vaccin, mais ils ne sont pas prêts d’être commercialisés.
FORBES