Le comité demande aux chefs d’Etat des pays affectés de « décréter un état d’urgence » et les invite à « s’adresser personnellement à la nation » pour informer les populations.Comme le Liberia et la Sierra Leone, deux des pays les plus touchés, l’ont déjà fait, le Nigeria (deux morts et cinq cas recensés), a décrété vendredi l’état d’urgence sanitaire.
Le président Goodluck Jonathan a également approuvé le déblocage immédiat de 1,9 milliard de nairas (11,67 millions de dollars) pour combattre la maladie dans son pays, le plus peuplé d’Afrique.
La Guinée- Conakry, frappée par le virus, devenue même le point de départ de ce virus, n’a pas encore appliqué cette exigence de l’OMS. Elle s’est fendue une déclaration ce vendredi pour signaler 19 cas de malades hospitalisés dans ses centres de traitement spécialisés.
Selon l’AFP, le comité d’urgence de l’OMS, réuni mercredi et jeudi à Genève, a été « unanime pour considérer que les conditions d’une urgence de santé publique de portée mondiale sont réunies », a déclaré vendredi à la presse le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’organisation. Devant l’aggravation de la situation, il faut une « réponse internationale coordonnée » pour « arrêter et faire reculer la propagation internationale d’Ebola », a-t-elle estimé.
L’épidémie d’Ebola, un virus identifié pour la première fois en 1976, a fait près de 1.000 morts depuis le début de l’année sur plus de 1.700 cas présumés.
C’est la troisième fois que l’OMS instaure un tel dispositif d’urgence. Elle l’avait fait en 2009 pour l’épidémie de grippe aviaire en Asie et en mai dernier face aux nouveaux développements de la poliomyélite au Proche-Orient.