Guinée-Conakry : L’association des juristes pour la promotion de l’Etat de droits (AJPED), dénonce le traitement des gardes à vue dans les différents commissariats en Guinée, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 26 novembre 2015, à Conakry.
Dans son intervention, Djeguelmebaye Ndingngar, a affirmé que l’ONG, s’est rendue dans dix-huit commissariats, de différentes communes, tout au long de l’enquête a relevé principalement plusieurs violations des droits de l’Homme.
‘’Le principe de la présomption d’innocence’’ selon lequel « toute personne est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par la juridiction compétente, est le plus violé des droits de la défense (privation de nourriture, cellules encrassées, manque de suivi médical), donne le sentiment que l’accusé est déjà coupable.
Le droit d’être assisté d’un avocat dès l’enquête préliminaire, selon l’ article 9 de la Constitution guinéenne qui consacre ce droit, est placé en bonne partie parmi les droits de défense.
« Malheureusement cette disposition n’est respectée nulle part en tout cas dans commissariats que nous avons visité » a-t-il dit
Le droit d’être présenté au juge dans un délai raisonnable, est appliqué seulement à des personnes déférées qui sont enregistrées, selon le constat faite par l’Ong.
Le droit d’être gardé dans un délai légal ; le droit de ne pas être torturé ; le principe de la séparation catégorielle, le conseiller de cette ong pense qu’une séparation doit être faite entre les détenus en fonction de leur sexe, âge, antécédent des motifs de leurs détentions et des exigences de leur traitement. Le droit à l’alimentation, la nourriture n’est accordé qu’occasionnellement et non régulièrement.
Face à cet état de fait , l’association des juristes pour la promotion de l’Etat de droits (AJPED) lance ainsi un appel aux autorités politiques à prendre au sérieux la situation des droits de l’Homme en créant toutes les conditions favorables au respect des droits des détenus en général.