
Le ministre sud-africain des Finances, Pravin Gordhan, a été convoqué par la police dans le cadre d’une enquête sur l’utilisation présumée d’une unité rattachée à l’administration fiscale pour espionner des hommes politiques, a annoncé une porte-parole du ministère le 23 août.
M. Gordhan devrait être entendu par une unité d’élite de la police, surnommé les Hawks (les Faucons), qui enquête depuis 2015 sur une cellule spécialisée dans la surveillance fiscale créée en 2007 lorsque Pravin Gordhan était directeur de l’administration fiscale.
Selon la presse sud-africaine, cette unité de surveillance fiscale aurait été utilisée pour espionner plusieurs responsables politiques, dont le président Jacob Zuma.
«Effectivement, le ministre a reçu hier un courrier (de la police). Il prend actuellement conseil et se garde par conséquent de tout commentaire à ce stade», a déclaré Phumza Macanda, porte-parole du ministère des Finances, confirmant ainsi des informations publiées par la presse locale.
Mme Macanda n’a pas précisé la date de la convocation. Le site d’information Daily Maverick a cependant révélé que Pravin Gordhan et quatre responsables des services fiscaux seront entendus jeudi par la police et recevront l’«avertissement» que l’on adresse en Afrique du Sud à une personne susceptible de se voir reprocher un délit.
En Guinée, un ministre en fonction ne peut, pour l’heure faire l’objet de poursuite judiciaire. La juridiction compétente pour juger les ministres, le président de la république et autres commis de l’Etat est la haute cour de justice. Or cette juridiction n’est toujours pas mise en place. Comment alors sanctionner un ministre en cas de délit ou de crime économique, en dehors du limogeage? C’est toute la question!
avec agenceecofin