samedi, avril 27, 2024

Donald Trump échoue (une fois de plus) à supprimer l’Obamacare

Le nouveau projet de réforme de l’assurance-santé aux États-Unis ne passera pas le Sénat. Un camouflet supplémentaire pour le milliardaire.

 

Pour Donald Trump, les bonnes nouvelles sont rares depuis son accession à la Maison Blanche. Six mois après sa prise de fonction, le nouvel échec qu’il subit au Sénat sur la réforme de l’assurance-santé confirme cette tendance. L’une des grandes promesses de campagne du président américain , l’abrogation d’Obamacare, était de facto morte mardi après que plusieurs sénateurs de la majorité ont annoncé leur opposition. Un vote d’abrogation pure et simple sera organisé dans les prochains jours mais, à moins d’un rebondissement, il devrait échouer.

Le milliardaire est apparu résigné au blocage de la réforme républicaine du système de santé, déclarant que la loi démocrate de 2010 signée par son prédécesseur, à défaut d’avoir été démantelée, finirait de toute façon par mourir sous son propre poids. « Laissons Obamacare s’écrouler, ce sera plus simple », a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche.

« Nous allons laisser Obamacare échouer, et ensuite les démocrates viendront à nous ». Le président américain n’imaginait pas que tenir la promesse républicaine d’abroger la loi de 2010 s’enliserait jusqu’à l’été. En janvier, il tablait sur une abrogation rapide. Mais le plan imaginé par la majorité, à mi-chemin entre une abrogation et une réforme, s’est heurté à l’opposition conjointe de conservateurs et de modérés.

Plan B

Lundi soir, la majorité a donc annoncé un plan B: voter une abrogation pure et simple de l' »Affordable Care Act », défiant les sénateurs du groupe de s’opposer à ce qu’ils ont toujours promis à leurs électeurs. Le Congrès aurait ensuite eu deux ans pour concocter une hypothétique réforme de l’assurance santé, sur des bases nouvelles. Mais ce plan B a été torpillé immédiatement par trois républicaines modérées qui représentent chacune des Etats où l’accès aux soins en zones rurales risque d’être réduit par une abrogation totale d’Obamacare.

« Je ne suis pas venue à Washington pour faire du mal aux gens », a déclaré Shelley Moore Capito, du très pauvre Etat de Virginie occidentale.

Malgré ces défections, l’homme fort du Sénat, Mitch McConnell, a décidé d’organiser un scrutin d’abrogation « dans un avenir très proche », ce qui ressemblerait à un baroud d’honneur.

Selon son numéro deux John Cornyn, ce vote de procédure aura lieu cette semaine. Avec 52 membres sur 100, le groupe républicain ne peut se permettre que deux défections. En réalité, Mitch McConnell voit déjà au-delà de la santé.

« Nous allons nous occuper de la réforme de la fiscalité et des infrastructures. Il reste beaucoup de choses à faire », a-t-il dit. Et il a rejeté l’idée que les six premiers mois de l’année ont été infructueux, soulignant que le Congrès avait abrogé plusieurs réglementations économiques et environnementales de l’ère Obama. Le bilan, pourtant, est mince, alors que les républicains contrôlent tous les leviers du pouvoir.
Compomis bancal

Au départ, le projet de réforme républicain ne visait pas à abroger entièrement la loi de 2010, qui est devenue une loi relativement populaire au fur et à mesure que des millions de personnes en bénéficiaient. Le compromis échafaudé a été jugé bancal et inacceptable à la fois par l’aile conservatrice et par les modérés du parti. La saga Obamacare illustre les dysfonctionnements de la relation entre la Maison Blanche et le Congrès. Le milliardaire républicain a fait pression publiquement sur les parlementaires pour obtenir une victoire, quelle qu’elle soit, mais sans s’investir dans les détails de la réforme.

Sa proposition de laisser mourir Obamacare consiste à laisser les défaillances du marché de l’assurance santé privée s’accentuer, ce qui mettrait la pression, selon lui, sur les démocrates pour qu’ils s’entendent avec les républicains afin de réparer le système.

La logique de Donald Trump est toute politique: il est persuadé que face aux problèmes d’Obamacare, les électeurs sanctionneront les démocrates et non son gouvernement. Les démocrates, eux, dénoncent un « sabotage » à venir du système de santé à des fins électorales. Le président a, en tout cas, juré sa revanche aux élections législatives de novembre 2018.

« Il faut qu’on élise plus de républicains. Et il faut qu’on sorte ceux qui ont voté contre », a-t-il menacé.

in le Point.fr

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