N’Zerekoré, Guinée : Des affrontements sont signalés en ce moment dans le ville de N’Zerekoré entre les agents des forces de l’ordre et citoyens qui demandent le départ du Préfet, a constaté le correspondant de Guineetime sur place.
Des tirs de gaz lacrymogènes sont finalement entendus à l’issue de l’échec des négociations entamées entre la délégation des manifestants munis de pancartes et le commissaire central de la Sûreté. À Boma au rond point de Komou ce matin, les manifestants munis de pancartes à destination du gouvernorat, avaient été stoppés par des pick-up de la police. De chaudes discussions sont engagées.
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Face aux jeunes qui voulaient aller donner le dernier délai au Gouverneur de N’Zerekoré, pour le départ du préfet, les policiers ont préféré disperser. Mais c’est sans compter sur la volonté d’en découdre des jeunes qui sont illico revenus sur les lieux, au niveau du même rond-point.
A l’heure où nous publions cette dépêche, le rassemblement de ces manifestants est maintenu.
Le préfet de N’Zerekoré, Sory Sano, dont le départ est revendiqué a tenu il y a quelques jours, a affirmé que « Si le président dit d’égorger quelqu’un, nous allons le faire ».
Les membres du collectif des organisations de défense des droits de l’Homme en Guinée forestière s’indignent des propos jugés «malveillants » du préfet de N’zerekore à l’occasion de son point de presse organisé le vendredi 28 février 2020.
«Cette déclaration du préfet de N’zerekore, qui d’ailleurs, n’en n’est pas la première, est de nature à inciter des individus mal intentionnés à commettre des actes barbares et violents. Ces propos du préfet ne pourraient-ils pas insinuer un plan de vague arrestations et de massacres des populations de N’zerekore ? » avait soutenu le collectif.