Conakry, Guinée : alors que la campagne électorale s’annonce parfois avec des tensions. La participation de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, divise certains acteurs politiques et inquiète des observateurs.
Ils l’ont fait savoir ce dimanche 13 septembre 2020, chez nos confrères de la RFI dans l’émission débats africains. Au sujet de cette candidature, chacun y est allé de son commentaire.
En abordant ce débat sur RFI, c’est avec une manière assez sèche que certains acteurs sociopolitiques dénoncent, la participation de Cellou Diallo à cette présidentielle du 18 octobre. C’est le cas par exemple de l’écrivain Guinéen, Tierno Moneneembo pour qui la candidature du chef de file de l’opposition, est une confusion, car selon lui, il n’y a pas de cohérence entre les propos et l’action.
« On a même pas besoins d’aller à cette élection car l’opposition ne maîtrise aucun boulon de la machine électorale car n’importe quoi peut arriver à n’importe quel moment » s’inquiète–t-il.
Alors que pour Ousmane Gaoual Diallo, Directeur de la communication de l’UFDG, y voit la possibilité qu’Alpha Condé soit sanctionné par la population dans les urnes.
« Notre engagement au compte de cette élection présidentielle, est une étape contre le troisième mandat et nous avons le même objectif que le FNDC ».
En tout cas, la participation de Cellou Dallein Diallo vient légitimer la candidature de l’actuel chef de l’Etat à la présidentielle déplore un des participants au débat. Un point de vue que réfute par contre Mohamed Lamine Yayo, Directeur nationale du Patrimoine Bâti pour qui le natif de Dalein a simplement pris la voie de la sagesse. Tout en esquivant les questions essentielles, il insiste tout de même que le champion reste toujours Alpha Condé dans cette course.
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Aux dires de certains Analystes dans ce débat, la classe politique doit bouder cette élection prévue le 18 octobre car selon eux, Alpha Condé a coulé son serment au sol. Mais Docteur Edouard Kpogomou, un des candidats en lice au compte de cette présidentielle, débouté par la cour constitutionnelle, pense plutôt que bouder les élections, « c’est laisser un boulevard ouvert à Alpha Condé de faire ce qu’il veut et quand il veut. »